
Étude du vertige
Quotidiennement, je me suis mise à l'écoute de mes silences. J'ai prêté une attention particulière à ma propre relation avec mon corps, mon corps avec l'environnement immédiat, mon corps avec les autres. J'ai écouté pleinement les silence, mon vide, mes fragilités et mes vertiges au quotidien.
Résidence artistique mensuelle au studio Fleur d'asphalte dans le but d'une représentation finale aux Performances de la mi-lune, août 2015
Performance : Marijoe Foucher, Léo Loisel, Pierre-Raphaël Roux
J'ai travaillé dans cette résidence avec la sensibilité du corps et sa représentation dans l'espace.
L'espace comme lieu d'existence, de rencontre et aussi comme miroir reflétant notre être et ses vertiges.
J'en suis venue au désir de développer un espace immersif au sein duquel les gens seront invités à circuler et à eux aussi, trouver leur place, leur vide et leur vertige dans cet écosystème.
J'ai exploré au cours de cette résidence le corps humain comme matière physique dans l'espace. J'ai travaillé avec des performeurs et avec des parties de corps démantelés, des rideaux transparents, des plantes, des marques au sol, des rideaux, des lumières, des ombres, en essayant de former des petit écosystèmes racontant des vertiges différents.
Aux Performances de la mi-lune, la représentation de trois vertiges avaient été développées.
Il y avait le vertige de la maladie et de la mort, raconté par Pierre-Raphaël Roux qui empilait des blocs de glaise sur son corps couché et devenait de plus en plus immobile. Il y avait le vertige du rêve, raconté par Léo Loisel, sous la forme d'une masse noir géante parcourant un parcours de rideaux transparents. Il y avait aussi le vertige de l'immensité, raconté par Marijoe Foucher, dans une performance se déroulant presque complètement dans la noirceur, sauf une lampe reflétant des milliers d'étoiles sur les parois des murs d'une cage d'escalier.
Les individus participants étaient libres de parcourir l'espace en petit groupe de maximum dix personnes. La seule consigne qui a été donné à l'entrée du parcours était de ne pas parler.
Étude du vertige
Study of Vertigo
Every day, I listened to my silences. I paid special attention to my own relation with my body, my body with the immediate environment, my body with others. I listened fully to the silence, my emptiness, my fragility and vertigo in my everyday life.
Monthly artistic residency at Fleur d'asphalte Studio for the purpose of a final performance at Performances de la mi-lune (Half-moon performances), August 2016
Performers: Marijoe Foucher, Léo Loisel, Pierre-Raphaël Roux
I worked this residency with the sensitivity of the body and its representation in space. Space as a place of existence, meeting and also as a mirror reflecting our being and our vertigo. I desired to develop an immersive space in which people would be invited to circulate and to find their place, their emptiness and their vertigo in a few ecosystems.
During this residency I explored the human body as a physical material in space. I worked with performers and with dismantled body parts, transparent curtains, plants, floor marks, lights, shadows, trying to form small ecosystems that were telling of different vertigo.
At Performances de la mi-lune (Half-moon performances), the representation of three vertigos were developed.
There was the vertigo of illness and death, told by Pierre-Raphaël Roux who was piling blocks of clay on his body lying down and becoming more and more motionless. There was the vertigo of the dream, told by Leo Loisel, in the form of a giant dark mass running through a course of transparent curtains. There was also the vertigo of immensity, as told by Marijoe Foucher, in a performance almost completely in the dark, except a lamp reflecting thousands of stars of the walls of a stairwell.
The participants were free to walk in the space in small groups of up to ten people. The only instruction that was given at the entrance was to not speak.